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Page:Les aventures de maître Renart et d'Ysengrin son compère, trad. Paulin, 1861.djvu/221

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L’ENTREVUE D’YSENGRIN ET ROONIAUS.

mâtins de première force. Ou Renart sera plus qu’un diable, ou il n’échappera pas à mes reliques d’une part, et à mes bons amis de l’autre. Dieu vous garde, Ysengrin ! Songez à tout bien disposer ; je me charge du reste. »


TRENTE-CINQUIÈME AVENTURE.

Du parlement d’Ysengrin avec tous ses parens et amis, et de l’arrivée des deux barons et de leurs alliés, en présence de saint Rooniaus.



Ysengrin approuva grandement la pensée de Rooniaus. Tout joyeux de la visite, il prend congé de son allié, retourne dans la forêt et se met en quête de ses amis. Il ne leur envoie pas de message, mais se rend lui-même chez eux, en bois, en plaines, en montagnes. Bientôt arrivèrent à son hôtel Brichemer le sénéchal, la tête haute, la démarche assurée ; damp Brun l’ours, Baucent le sanglier, Musart le chamois, le Léopart, le Tigre, la Panthère, l’enchanteur Cointereau nouvellement arrivé d’Espagne, lequel sans trop se soucier de l’un ou l’autre des plaideurs, venoit pourtant se ranger par curiosité du côté d’Ysengrin. « Seigneurs » leur dit celui-ci, « je vous ai tous réunis dans l’espoir