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Page:Les aventures de maître Renart et d'Ysengrin son compère, trad. Paulin, 1861.djvu/8

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IV

je vous en prie ! — Eh bien ! on prend une plume, du papier et de l’encre ; on écrit des lettres qui font des mots, puis des lignes et puis des pages. Quand on a fait beaucoup de lignes et qu’on a rempli beaucoup de pages, on attache les pages avec du fil, on y met une belle couverture et le livre est fait. — Ah ! c’est comme ça qu’on fait un livre ? alors, ça n’est pas bien difficile. Grand-papa, voulez-vous me faire un livre ? — Allons, laisse-moi. — Je vous en prie, faisez-moi un livre ! mais un livre à moi, comme Lydie de Gersin, les Contes de Fées, les Fables de La Fontaine. — Rien que cela ! — Vous voulez bien, grand-papa ? — Mais tu as déjà tous ces livres-là. — Oui, même que j’ai la grammaire et que j’apprends mes verbes ; mais celui-là je ne l’aime pas. — Tu sais par cœur maître Corbeau ; ta maman t’a fait lire, bien souvent j’en suis sûr, comment la petite Lydie étoit un jour assise à regarder des images ; ta bonne t’a conté l’histoire du Petit Poucet et de la Belle au bois dormant. — Oui, grand-papa. Aussi je ne vous