Aller au contenu

Page:Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, 1933.djvu/121

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Que tout bande ! que tout s’embrase !
Accourez, putains et ribauds !
Que vois-je ? où suis-je ? ô douce extase !
Les cieux n’ont point d’objets si beaux :
Des couilles en bloc arrondies,
Des cuisses fermes et bondies,
Des bataillons de vits bandés,
Des culs ronds, sans poils et sans crottes,
Des cons, des tétons et des mottes,
D’un torrent de foutre inondés.

Restez, adorables images !
Restez à jamais sous mes yeux !
Soyez l’objet de mes hommages,
Mes législateurs et mes dieux.
Qu’à Priape, on élève un temple
Où jour et nuit l’on vous contemple,
Au gré des vigoureux fouteurs :
Le foutre y servira d’offrandes,
Les poils de couilles, de guirlandes,
Les vits, de sacrificateurs.

De fouteurs, la fable fourmille :
Le Soleil fout Leucothoé,
Cynire fout sa propre fille ;
Un taureau fout Pasiphaé ;
Pygmalion fout sa statue,
Le brave Ixion fout la nue,
On ne voit que foutre couler :
Le beau Narcisse pâle et blême,
Brûlant de se foutre lui-même,
Meurt en tâchant de s’enculer.


— 90 —