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Page:Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, 1933.djvu/198

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J’ai pour ce, croyez-moi, de fort bonnes raisons :
C’est la pose propice aux grandes pâmoisons.
Vu de dos, d’un beau corps la ligne gracieuse,
Bien plus que par devant, est chose précieuse ;
De plus, ainsi placé, vous pouvez tout saisir ;
Voir deux fesses se tordre excite le désir.
Tant que dure le coup — faites cela chatouille —
L’octave au cul, au con. Femmes, pressez la couille.

Branler, une science ; et sucer, un grand art
Que Saturne inventa pour croquer son moutard.
Sur tous les jeux d’amour le suçage l’emporte.
Je dois vous dire ici comment l’on s’y comporte :
Un jeune amant, épris du corps de sa maîtresse,
Lui fait, avant baiser, minette avec ivresse.
Puis, tous deux s’oubliant, ceci n’est pas très neuf,
Sans mesure et sans art, ils font soixante-neuf.
Cela ne manque pas, au fond, de poésie.
Mais au fond, ce n’est rien que pure frénésie,
Et, bien que quelquefois on puisse en faire cas,
Croyez que la méthode à l’acte ne nuit pas.
Au lit, nu, sur le dos, les jambes écartées,
Le vrai gourmet attend, les pièces apprêtées.
Lors, femme, écoutez quel est votre devoir !
Las ! combien d’entre vous manquent de le savoir !
Au préalable, il faut, de l’homme être à droite :
La chose ne doit pas s’attaquer carrément.
Araignez, pelotez, pendant un long moment,
Du pouce de la gauche entourant bien la pine,
Par instant, froissez-en en jouant, la racine ;
Du reste de la main, pressez les couilles fort ;
Cela vous jette un homme en le plus doux transport.


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