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Page:Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, 1933.djvu/274

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LOUISE

Je suis tentée de le croire.

HENRIETTE

Quelle preuve en avez-vous ?

LOUISE

Ma petite amie, celle dont je vous ai parlé…

HENRIETTE

Celle qui n’est point mariée ?…

LOUISE

Oui, ma petite Nini…

HENRIETTE

Elle est blonde ?

LOUISE

Comme vous, de votre nuance, cendrée, que je trouve adorable !…

HENRIETTE

Et elle est aimante ?…

LOUISE

Si elle est aimante ?

HENRIETTE

Oui ?…

LOUISE

C’est-à-dire que lorsqu’il m’arrive de quitter Paris, ce qui a lieu bien rarement, elle est désolée, et si je suis deux jours sans lui donner de mes nouvelles, elle est aux abois, elle pleure, elle se désespère, elle vous ferait pitié…


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