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Page:Les régiments d'infanterie de Compiègne.djvu/169

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ANNEXE

LE SALUT À LA 12e DIVISION

12e Division d’Infanterie
                   -
          État-Major
                   -


S. P. 33., Octobre 1916.
Le Général commandant la Division a constaté que, d’une façon générale, le salut était gauchement exécuté par les hommes de troupe et médiocrement rendu par les officiers.
En conséquence, le salut sera exécuté à la 12e division d’infanterie conformément aux prescriptions ci-dessous :
LE SALUT DU VRAI POILU
3 TEMPS.
1er Temps. — En vrai coq gaulois, se redresser vivement sur ses ergots, rassembler vigoureusement les talons ; porter lestement la main droite à la position du salut réglementaire, tendre tous ses muscles, la poitrine bombée, les épaules effacées, le ventre rentré, la main gauche ouverte, le petit doigt sur la couture du pantalon. Planter carrément les yeux dans les yeux du supérieur, relever le menton et se dire intérieurement :

Je suis fier d’être un poilu.

2e Temps. — Baisser imperceptiblement le menton, faire rire ses yeux et dire intérieurement à l’adresse du supérieur :

Tu en es un, toi aussi,
Tu gueules quelquefois, mais ça ne fait rien,
Tu peux compter sur moi.

3e Temps. — Relever le menton, se grandir par une extension du tronc, Penser aux boches, et crier intérieurement :

On les aura, les salauds !