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Page:Les régiments d'infanterie de Compiègne.djvu/190

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Quelques extraits du Journal de marche caractériseront la période d’occupation du secteur de Soupir.

20 décembre 1914. — Nuit calme. Vers 14 heures, l’artillerie lourde ennemie bombarde violemment pendant trois quarts d’heure nos tranchées du cimetière. Une quarantaine d’obus encadrent nos tranchées. L’un d’eux éclatant en pleine tranchée tue 7 hommes.
Vers 18 heures, une cinquantaine d’Allemands sortent de leurs tranchées sur le front de la 24e compagnie, au cimetière. Un feu violent de toute notre ligne, soutenue par nos batteries, arrête le mouvement de l’ennemi.
21 décembre 1914. — Journée calme. Vers 18 heures, la relève des bataillons s’effectue en toute tranquillité.
Vers 22 heures, une fusillade très vive éclate sur le front. L’ennemi appuie son mouvement d’un tir d’artillerie. Le mouvement est immédiatement maîtrisé par nos batteries.
À 22 h. 45, les coups de fusil cessent complètement.
Vers 23 h. 45, nouvelle fusillade : l’alerte de l’heure précédente se renouvelle. Même, fusillade et mêmes tirs d’artillerie de part et d’autre.
L’action dure jusque vers minuit 30. Le reste de la nuit s’écoule dans le calme absolu. Pertes : 1 soldat blessé.
22 décembre 1914. — Situation identique, journée calme. On poursuit la construction d’abris blindés le long du mur sud du parc de Soupir. En première ligne continuation du clayonnage des boyaux et tranchées. La lisière du village, détruite lors du bombardement du 13 décembre est réoccupée ; les ruines des maisons sont peu à peu aménagées pour la défense, la ligne de défense est reportée en avant sur les positions primitivement occupées.

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20 février 1915. — Nuit calme. Dans la matinée, vers 11 heures, l’artillerie allemande de 77 et de 105 bombarde la partie ouest du village, les communs du château et la compagnie IV[1] du 251e R. I. À midi, l’artillerie de 105 continue son tir, mais entre le P. C. de première ligne et le boqueteau ; dégâts insignifiants. Vers 16 heures, l’ennemi lance de nombreuses mines sur le village et des grenades à fusil sur la compagnie du cimetière. Continuation de l’organisation de la compagnie IV. Construction d’abris de bombardement au boqueteau et au cimetière. Pertes : 1 soldat blessé.
21 février 1915. — Nuit et matinée calmes. Des galeries de mine, commencées aux tranchées du boqueteau depuis la fin de décembre son parvenues à une trentaine de mètres en avant de nos tranchées.
Le soir le 6e bataillon et l’É.-M. ayant quitté Courcelles vers 17 heures rejoignent Soupir et relèvent le 48e B. C. P.
  1. Rattachée au point de vue tactique au secteur de Soupir.