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Page:Les régiments d'infanterie de Compiègne.djvu/36

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À 11 h. 30, les éléments disponibles des 2e et 3e bataillons attaquent Arrancy à la gauche de la 24e brigade et pénètrent deux fois dans le village où ils ne peuvent se maintenir sous le feu violent de l’artillerie qui incendie la localité. Le repli est ordonné vers le sud-ouest (ferme de Constantine et Châtillon). À 20 h. 30, partant de la ferme de Constantine, une compagnie reprend à la baïonnette la ferme de Belletontaine. Cette opération terminée, le front est laissé au 154e R. I. et le 54e bivouaque ensuite à Pillon et à la cote 252 près de Pillon, où il arrive vers minuit.

Au cours de cette rude journée, les pertes ont été sensibles[1].

Le 25 août le régiment, violemment bombardé à partir de 7 heures dans ses tranchées de la cote 252 (1er et 3e bataillons en ligne, 2e en réserve), reçoit vers 11 heures l’ordre de se replier sur Mangiennes et Romagne-sous-les-Côtes et d’aller occuper la côte d’Horgnes à l’est de Damvillers. Il y arrive à 17 heures et s’y retranche, en liaison à gauche à Damvillers avec la 10e division d’infanterie du 5e corps d’armée et à droite avec le 67e régiment d’infanterie établi sur la côte de Morimont.

IV. — MANŒUVRE EN RETRAITE
(26 Août-4 Septembre 1914.)
« L’instruction du 25 août prévoit que la 3e armée s’établira à la droite de Verdun, la gauche à Grandpré ou à Sainte-Menehould-Varennes.
À la date du 26 août, la 3e armée borde la Meuse, depuis Dun-sur-Meuse jusqu’aux abords de Verdun. Le 29 août, le général en chef décide la continuation de la retraite plus au sud et ordonne que le mouvement général s’opérera autour de la région de Verdun jusqu’à ce qu’une reprise générale de l’offensive puisse avoir lieu. La limite à atteindre pour la 3e armée, qui se retirera lentement de façon à pouvoir reprendre l’offensive au nord-ouest, est le nord de Bar-le-Duc. La décision d’arrêt est donnée le 4 septembre. La reprise de l’offensive est ordonnée pour le 6 septembre au matin. »

Le 26 août, vers 8 heures, des cavaliers ennemis étant vus vers Damvillers, évacué par le 5e corps d’armée, la 9e compagnie est envoyée dans le village. À 10 h. 30, le mouvement de retraite se poursuit : le régiment se porte sur Consenvoye, laissant sur la côte

  1. Le monument élevé au cimetière de Longuyon sur l’initiative de M. Sis mentionne les noms de deux officiers (capitaine Leleu, sous-lieutenant Baudens de Pierremont) ; trois sous-officiers (Fleury, Sis, Trousseau) et de 6 caporaux et 32 soldats du 54e.