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Page:Les régiments d'infanterie de Compiègne.djvu/45

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armées françaises du centre et de la gauche se confirme d’heure en heure. Une pluie diluvienne tombe, inondant les tranchées et le ravin de Marats.

Toute la journée du 12, notre artillerie canonne la position ennemie. L’artillerie allemande se tait. Les patrouilles trouvent la crête 287-267 faiblement tenue. Le 13, elle ne rencontrent que quelques cavaliers ; une section du régiment atteint Pretz-en-Argonne. À 15 heures, arrive l’ordre de reprendre la marche en avant. À 21 heures, après avoir traversé le champ de bataille, par a cote 309 Erize-la-Petite et Chaumont-sur-Aire, le 54e arrive à Courcelles-sur-Aire où il établit son bivouac pour la nuit. Sauf quelques maisons, le village est en ruines. La ferme des Anglecourt où le 3e bataillon est envoyé est également détruite.

Grâce à sa défense héroïque, le régiment pendant que l’ennemi succombait sur la Marne, a contribué une première fois, à sauver Verdun !

Sous une pluie battante, par Amblaincourt, Deuxnouds, Souilly et Lempire (où il cantonne le 14 septembre), il remonte vers Verdun, traverse les faubourgs de cette ville et, après être resté en position d’attente pendant quelques heures à Bras, atteint Douaumont où il cantonnera les 16, 17 et 18 septembre. Le 19, il cantonne à Beaumont. Pendant le séjour dans ces deux villages, le régiment passe une partie de la journée rassemblé dans les ravins voisins du cantonnement.


VI. – LA TRANCHÉE DE CALONNE-LES-ÉPARGES[1]
(21 Septembre 1914-4 Août 1915.)

La Stabilisation du Front.

« L’État-MaJor allemand se décida le 19 septembre à porter sur notre droite un coup soudain qui, pensait-il, nous prendrait au dépourvu au moment où l’attention était attirée par la tournure des événements à l’ouest de Oise.
Brusquement l’ennemi exécuta une double poussée au sud-ouest et à l’ouest de Verdum avec l’intention d’isoler cette place.
L’attaque à l’ouest sur l’axe Varenne-Clermont-en-Argonne fut enrayée par notre 3e armée à partir du 24.
L’attaque en Woëvre en direction de Saint-Mihiel eut pour nous des conséquences plus graves.
  1. Voir carte n° 2, p. 34.