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Page:Les régiments d'infanterie de Compiègne.djvu/63

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Ainsi le 54e, s’il n’a pu réoccuper toute la ligne précédemment tenue, a seul, dès le soir même de l’offensive, endigué la poussée ennemie, lui barrant une fois de plus la route de Verdun. Une bonne partie du terrain a été reconquise, de nombreux prisonniers ont été capturés, et l’honneur d’avoir sauvé la situation en cette rude journée revient tout entier au régiment.

Vers 20 heures, deux compagnies du 106e régiment d’infanterie (5e et 7e), mises à la disposition du colonel du 54e, arrivent à son poste de commandement. La 5e compagnie du 106e est envoyée au commandant du 2e bataillon en remplacement de la 1re du 54e, engagée ; la 7e compagnie du 106e est maintenue en réserve avec la 4e compagnie du 54e. La nuit ramène le calme. Nos batteries de 75 entretiennent un feu ininterrompu vers la cabane du Cantonnier. De part et d’autre, on organise le terrain.

Le 25 avril avant le lever du jour, ordre est donné au capitaine de rendre le commandement des 2e et 8e compagnies et de faire tous ses efforts pour atteindre la lisière sud du Bois Haut et occuper l’ouvrage que nous y avions construit à la corne du bois,