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Page:Les régiments d'infanterie de Compiègne.djvu/70

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VII. — EN CHAMPAGNE
(Septembre 1915-Juin 1916.)
LA BATAILLE DE CHAMPAGNE[1]
« Au mois de juillet 1915, le Haut Commandement Français jugea le moment venu de passer le plus rapidement possible à la grande opération alliée projetée en France.
Deux attaques devaient avoir lieu, en Artois et en Champagne.
En Champagne, l’attaque principale serait menée par les 2e et 4e armées sur un front de 25 kilomètres, depuis Moronvillers jusqu’à l’Aisne (Argonne).

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Le 25 septembre, à 9 h. 15 du matin, après une violente préparation d’artillerie d’environ quatre jours, l’offensive de Champagne se déclancha avec un élan merveilleux et malgré une pluie violente qui avait commencé la veille et durera jusqu’au 29, nos troupes submergent les lignes allemandes.

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La première position allemande était enlevée complètement sur 14 kilomètres et les Allemands laissaient entre nos mains 18.000. prisonniers et 30 canons. Mais la deuxième position n’était nulle part entamée : établie à contre-pente sur les pentes sud de la vallée de la Dormoise, elle avait échappé aux vues de nos observatoires terrestres et tous ses réseaux de fil de fer étaient à peu près intacts.
Le lendemain, le 7e corps ayant pu prendre pied sur 1.500 mètres de front dans cette deuxième position, au nord de l’Épine de Vedegrange, on crut pouvoir pousser des réserves par cette étroite fissure. Mais elles furent rejetées par l’ennemi qui, ayant amené des renforts en toute hâte, parvint à aveugler cette brèche insignifiante.
À partir du 30, on renonce à enlever de haute lutte cette deuxième position sans une nouvelle préparation, ce qui exigeait un temps d’arrêt pour permettre le déplacement de l’artillerie. »

Le 2 septembre 1915, le 54e quitte son cantonnement de Seigneulles et se rend par étapes dans la région au sud de Châlons-sur-Marne.

Une marche de nuit, particulièrement longue, l’amène le 3, à 8 heures du matin, aux cantonnements de Vernancourt (État-major, 1er, 2e bataillons et compagnies de mitrailleuses), et Charmont (3e bataillon).

Le 5, cantonnement à Vavray (1er bataillon) et Doucey.

Nouvelle marche de nuit, à la suite de laquelle les cantonnements sont, le 6, Saint-Martin-aux-Champs (Etat-major, 3e bataillon, 5e et 6e compagnies), Cheppes (7e et 8e compagnies, compagnies de mitrailleuses) et Vouciennes (1er bataillon).

  1. Officiellement : 2° Bataille de Champagne. Voir carte n° 3, p. 50 et croquis p. 46.