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Page:Les régiments d'infanterie de Compiègne.djvu/74

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Le général de Castelnau a fait savoir à la 4e armée qu’il est indispensable de faire un effort très considérable le 26 pour ne pas laisser à l’ennemi le temps de se ressaisir. Au 6e corps, le général Paulinier a prescrit à la 127e division d’attaquer à l’est de la route de Souain à Somme-Py ; la 12e division doit enlever à l’ouest de cette route les tranchées de Lubeck et des Vandales. » (Section historique. Les armées françaises pendant la Grande Guerre, t. III).

Le 54e a mission d’attaquer la tranchée des Vandales. La préparation d’artillerie doit être faite par six groupes de 75, auxquels se joindront 12 mortiers de 270.

Le 3e bataillon (commandant Faerber), à droite, doit attaquer entre la corne ouest du bois N. 13 et la route de Souain, le 1er bataillon (commandant Lanquetin), à gauche, entre le bois N. 13 et la lisière du bois N. 10. Le 2e bataillon se porte au bois N. 19. Le poste de commandement du régiment est au bois N. 21.

La préparation d’artillerie commence à 13 h. 30.

L’artillerie allemande répond par des barrages très denses de pièces de tous calibres sur la région comprise entre les bois N. 14 et N. 25 ; ces barrages seront continués presque sans interruption pendant toute la bataille.

À 14 h. 15, l’attaque se déclanche. Le 1er bataillon part à l’assaut avec le plus grand entrain, 4e et 2e compagnies en tête. La préparation d’artillerie a été inefficace. Le bataillon est accueilli par un feu très violent ; les hommes doivent se coucher sous la rafale, et, en rampant, ils gagnent les fils de fer qu’ils ne peuvent franchir, car ceux-ci sont demeurés intacts. Le bataillon est très éprouvé ; il perd son chef, le commandant Lanquetin, tué en l’entraînant à l’assaut et a de très nombreux tués et blessés. Le 3e bataillon rencontre les mêmes obstacles. Lorsqu’il veut déboucher du bois N. 13 il est accueilli par les feux de flanc, de mitrailleuses et de canons-revolvers, placés aux environs de la route de Souain.

Il éprouve également de grosses pertes ; son chef le commandant Faerber est tué en faisant le coup de feu sur le parapet de la tranchée.

Le lieutenant-colonel commandant le régiment, ne voulant pas poursuivre l’assaut en présence des difficultés matérielles rencon-