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Page:Lescuyer - Les oiseaux dans les harmonies de la nature.djvu/146

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LES OISEAUX

Mais c’est en s’attaquant aux graines que les végétalivores sont surtout des éliminateurs.

Les uns, comme le chardonneret, peuvent aller saisir les graines sur toutes les plus petites branches des plantes herbacées à haute tige.

D’autres, comme le bruant, cueillent les fruits des buissons.

Le gros-bec et le ramier saisissent et mangent les faînes et les glands.

Dans les bonnes années de glandée, quand sur chaque chêne il y a des milliers de glands, les passages et les stationnements des ramiers sont nécessaires ; des colombiens sont chargés d’éliminer les semences de la sauge, des vesces sauvages, du bluet, du gerzeau (nielle), et même les semences vénéneuses de diverses espèces d’ésules.

À la surface du sol, on trouve les grosses espèces d’oiseaux à pieds renforcés ; ils sont occupés au ramassage des graines et des fruits qui se trouvent à terre.

Ainsi que nous l’avons déjà dit, des éliminateurs de la plaine et des eaux reçoivent le concours d’un certain nombre d’autres oiseaux qui nichent, se tiennent et travaillent souvent dans les bois.

Ainsi se trouvent conciliés plusieurs intérêts.

Remarquons-le encore, les oiseaux exclusivement de plaine ont à lutter contre tous les ennemis de la gent ailée ; mais ils ont l’instinct de fuir dans les herbes, dans les buissons et de s’y cacher. Au contraire, les oiseaux de bois, granivores ou baccivores, comme le chardonneret et la fauvette, en allant en plaine trouvent les mêmes ennemis et, comme, en raison de leurs instincts et de leur organisme par-