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Page:Lescuyer - Les oiseaux dans les harmonies de la nature.djvu/69

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DANS LES HARMONIES DE LA NATURE.

puissants de la locomotion animale, est un instrument principal des diminutions comme des accroissements dans les éliminations.

En 1871, notre région était infestée par les mulots et les souris, et nous avons eu beaucoup de nids de hulotte, moyen-duc, chevêche, effraie, buse. Pour la première fois, j’ai même vu des nids de hibou brachyote.

L’hiver suivant a été rigoureux et heureusement meurtrier pour les petits mammifères, aussi cette année-là, je n’ai pas trouvé de nids de hulotte ni de moyen-duc, et il y avait même très-peu de nids de buse.

Autre observation : Un de mes amis et collègues en ornithologie, M. le vicomte de Hédouville, possède, sur le plateau qui domine Sommermont (Haute-Marne), une ferme avec corps de bâtiments. Jusqu’en 1869, cette ferme avait été exploitée par un cultivateur qui habitait la maison. Comme dans toutes les habitations de ce genre, le bétail, les matières en décomposition ou sujettes à décomposition, attiraient les mouches et les vers que produisent les mouches ; ces mouches, à leur tour, attiraient les hirondelles. En 1869, M. Garola, qui réside à quelques kilomètres de là, loue la ferme de M. de Hédouville et l’exploite, sans en occuper les bâtiments. Alors plus de bétail, plus de mouches, et au lieu de cinq nids d’hirondelles rustiques qui s’y trouvaient chaque année, il n’y a plus qu’un seul nid ; encore ce couple d’hirondelles a-t-il quitté la ferme après sa première nichée.

En 1870, M. Garola, directeur de ferme-école et lauréat de la prime d’honneur, obtient de l’État le