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Page:Lescuyer - Les oiseaux dans les harmonies de la nature.djvu/90

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LES OISEAUX

La corne du bec, les os de la tête, les vertèbres d’un des plus longs cous d’animaux permettent aux muscles du préhenseur de saisir vite et fortement une graine difficilement accessible, un animal qui fuit, et de les désagréger et dépecer.

Une enveloppe osseuse du corps développée surtout à l’avant, comme un bouclier, préserve l’oiseau des chocs auxquels il est exposé par la vivacité de ses allures ; à claire-voie et arrondie, elle est aussi légère que solide.

Mais cette charpente osseuse a surtout été nécessitée par les besoins de la locomotion, et il conviendra ainsi d’en parler plus loin quand nous étudierons les pattes et les ailes.

Nous devons néanmoins, dès maintenant, remarquer quelques-unes des admirables concordances qui existent entre les muscles, les os principaux et le genre de travail de l’oiseau.

Chez les plus grands et les plus lourds coureurs et surtout l’autruche, le bassin est très-développé et le sternum de cet échassier est relativement petit et sans bréchet.

Au contraire, chez le martinet et les autres voiliers, le bassin est très-petit, tandis que le sternum et le bréchet ont des dimensions relativement grandes.

De plus tous les os sont légers et quelques-uns sont extraordinairement creux. Un humérus de l’aigle jean-le-blanc ayant en longueur 23 centimètres et à son plus petit diamètre 0,016 ne pèse, avec les aiguilles osseuses qui le traversent en divers sens pour le consolider, que 23 grammes, la couche d’os qui forme les parois du milieu n’a une