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Page:Lescuyer - Les oiseaux dans les harmonies de la nature.djvu/99

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DANS LES HARMONIES DE LA NATURE.

les becs du pouillot véloce et du grimpereau familier, longs, le premier comme celui du pinson, et le second comme celui du gros-bec, pèsent, l’un 3 centigr., et l’autre 10 centigr.

Si l’estomac de l’oiseau est de constitution telle que l’écorce de la graine s’y décompose facilement, alors le bec n’a plus la force et la résistance d’une mâchoire. Le pigeon ramier avale des glands qui se ramollissent dans son jabot et se décomposent ensuite entièrement dans l’estomac ; aussi son bec est une simple pince un peu allongée.

Celui des gallinacés est un peu recourbé et renforcé, parce que souvent il leur faut bêcher et retourner la terre, comme avec un hoyau.

Les oiseaux qui mangent des feuilles avaient besoin de mandibules relativement larges. Telles sont celles de l’oie, le bec du canard, et surtout de la spatule.

Un bec large pouvait encore, au moyen d’accessoires, être utilisé pour recueillir, et, en quelque sorte, pêcher les graines enfouies et les petits œufs déposés dans les eaux et la boue des étangs et marais. En effet, la mandibule supérieure du canard est, sur les côtés, garnie d’une dentelure qui, à l’occasion, fait office d’écumoire. Cet oiseau, et particulièrement le souchet, prend dans son bec de l’eau et de la vase qu’il rejette par ce tamis, retenant les graines et les œufs qu’elles contenaient.

La dentelure sert également à retenir un animal glissant, comme le mollusque et le poisson, et à le découper.

On nomme lamellirostres, les oiseaux à bec large et aplati.