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Page:Lettres de noblesse accordées aux artistes français.djvu/30

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LETTRES DE NOBLESSE

belles-lettres, la protection que nous voulons donner aux arts, à l’exemple du feu Roy nostre honoré seigneur et bisayeul, nous auroit encore engagé à récompenser le mérite dudit sieur Boulongne en l’honnorant de nostre [ordre] de chevalerie de Saint-Michel que nous luy avons accordé ladite année 1722, et une des principalles attentions d’un souverain devant estre de récompenser le mérite, ce qu’il ne peut faire plus dignement dans les personnes en qui il se trouve que par des marques d’honneur qui les distinguent du commun et passent à leur postérité. A ces causes… nous avons annobli et décoré ledit sieur Louis de Boullongne… des titres et priviléges de noblesse, voulons qu’il puisse prendre les qualités de noble, d’écuyer et parvenir à l’ordre de chevalerie, etc.

Donné à Fontainebleau au mois de novembre l’an 1724… Registré en Parlement le 30 décembre 1724.

Arch. nat. : X1A, 8730 p. 45.




XI.


Nicolas DORBAY, architecte.

François Dorbay, oncle, et non père, comme le disent à tort les biographies, de Nicolas Dorbay, jouit autrefois d’une grande réputation ; aujourd’hui son nom est presque inconnu. Cependant on lui doit le Collége des Quatre-Nations, aujourd’hui Palais de l’Institut, à Paris, et la porte du Peyrou à Montpellier. Malheureusement les lettres-patentes ne disent pas à quel titre le père et l’aïeul de Nicolas furent employés au service du Roi ; quant à Nicolas Dorbay, s’il est réellement né en 1679, comme en 1738 on le dit depuis quarante ans employé dans les Bâtiments du Roi, il y serait entré à l’âge de dix-neuf ans. Cela ne peut guère s’expliquer que par les services rendus par son père, son grand-père et surtout son oncle et, pour cette raison, j’inclinerais à croire qu’eux aussi ont figuré parmi les architectes ou contrôleurs des bâtiments.

LETTRES D’ANOBLISSEMENT DE NICOLAS D’ORBAY, ARCHITECTE


{Juillet 1738.)

Louis… salut. Les hommes nés avec d’heureuses dispositions ne se dévouent pas au service de leur souverain dans la seulle vue d’en