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Page:Lettres de noblesse accordées aux artistes français.djvu/43

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ACCORDÉES AUX ARTISTES EN FRANCE.

qui auroit fait attirer en France Norbert Roettiers, son père, où il a exercé avec distinction la place de graveur général des monnoyes de notre royaume, où il a obtenu du feu Roy, notre bisayeul, des lettres de naturalité, et où il est devenu membre de notre Académie de peinture et de sculpture. Ayant désiré attacher particulièrement à notre service la personne de Jacques, son fils, qui s’étoit également distingué dans nos académies, nous luy avons accordé un arrêt de notre conseil et lettres-patentes pour faciliter l’exercice d’un brevet dont nous l’avons ensuite prémuni.

Quoique la qualité de noble luy appartienne par sa naissance, cependant comme ses auteurs ont négligé depuis un temps considérable de prendre la qualité de noble dans leurs actes de famille ; que les titres qui établissent sa noblesse ne peuvent avoir d’effet qu’après que nous aurons prononcé sur leur légitimité ; que faute par Norbert Roettiers, son père, d’avoir été reconnu dans cette qualité par les lettres de naturalité de janvier 1719, ce sont des obstacles à la possession que réclame le sieur Jacques Roettiers, son fils ; qu’enfin l’employ qu’il exerce luy et ses enfants, et qui l’attache à notre service, pourroit donner lieu à des doutes sur une dérogeance à la qualité de noble ; pour faire cesser toute incertitude et pour luy assurer la possession de son état, en donnant aux arts et à ceux qui les exercent avec célébrité des marques signalées de notre protection.

A ces causes, nous, par ces présentes signées de notre main, avons confirmé et confirmons ledit sieur Jacques Roettiers dans la qualité de noble et écuyer, et même en tant que besoin, iceluy Jacques Roettiers avons annobli et annoblissons, etc.

Donné à Versailles, au mois de février, l’an de grâce 1772. Régistrées au Parlement, le 30 janvier 1773.

Archives nationales : X1A, 8802, fo 441 vo.




ARTISTES NOMMÉS CHEVALIERS DE SAINT-MICHEL


PENDANT LE XVIIIe SIÈCLE.

Cette liste est le complément nécessaire des lettres d’anoblissement qu’on vient de lire. En effet, le don de la décoration de Saint-Michel entraînait l’anoblissement du chevalier, sans qu’il fût besoin