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Page:Lettres de noblesse accordées aux artistes français.djvu/45

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ACCORDÉES AUX ARTISTES EN FRANCE.

J’ai eu l’honneur de lui en parler, et elle m’a paru très-disposée à lui accorder cette marque de distinction et a même trouvé bon que j’eusse l’honneur de vous en prévenir. Je le fais d’autant plus volontiers que je sais combien vous vous portez à remplir les vues de S. M. et à protéger les personnes de mérite. Je crois que ceux de M. de Lassurance vous sont connus de manière à ne pas douter que vous ne concouriés à lui procurer le nouveau bienfait qu’il souhaite en prenant les ordres du Roy. C’est ce que j’ai l’honneur de vous suplier de vouloir bien faire et d’être persuadé combien j’ai celui d’être très-parfaitement et très-véritablement, Monsieur, etc.

Arch. nat. : O1, 907.




Note sur la nomination de Carle Van Loo.
6 février 1750.

M. Coypel[1] demande pour le sieur Carle Van Loo, peintre et gouverneur des élèves protégés, des lettres de confirmation de noblesse et le cordon de Saint-Michel. La probité, les rares talents et le zèle infatigable avec lequel il s’acquitte de cette place de gouverneur, semblent mériter des bontés de Sa Majesté cette distinction, dont Louis-Michel Van Loo, son neveu, a été honoré.

Le Roi a mis de sa main : Bon, en marge du mémoire du 27 janvier 1750.

Le bon du Roi a été remis par M. de Tournehem à M. de Saint-Florentin, qui doit prendre les ordres de Sa Majesté pour les lettres de noblesse, et ensuite le cordon de l’ordre de Saint-Michel.

Arch. nat. : O1. 1922.
  1. Coypel avait évidemment déjà reçu la marque de distinction qu’il réclame pour Carle Vanloo. Nous n’avons rencontré les lettres d’anoblissement ni de l’un ni de lautre. Charles-Antoine Coypel, qui ne porte encore que le titre d’ancien professeur sur le livret du Salon de 1737, y a ajouté ceux d’écuyer et de premier peintre de monseigneur le duc d’Orléans en 1738 ; il faut donc reporter à cette date l’époque de son anoblissement. Quant à Van Loo, il prend le titre d’écuyer dans le livret de 1750 pour la première fois, tandis que Pierre, qui fut plus tard nommé Premier peintre du Roi, l’avait déjà reçu en 1745. Enfin, en 1758, le titre d’écuyer appartient aussi au peintre Silvestre, professeur des Enfants de France et peintre du roi de Pologne. Servandoni se qualifie chevalier, mais il est à présumer qu’il tenait cette qualité d’un prince italien.