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Page:Level - L’Épouvante, 1908.djvu/127

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L’ÉPOUVANTE

ce qui avait semblé au journaliste devoir constituer un début de charges contre lui, n’était tenu que pour quantité négligeable. Cette interprétation lui parut si bouffonne qu’il voulut l’entendre formuler nettement, en des termes ne laissant place à aucune équivoque.

— Si je vous comprends bien, l’assassin unique, l’homme du monde meurtrier, a voulu faire croire à un crime de rôdeurs ? Il a essayé — sans y parvenir — de « faire » du désordre ? Il n’a pas volé, ainsi que l’aurait fait un professionnel du cambriolage. Il a opéré seul, et a voulu faire croire qu’il avait des complices.

— Exactement.

La voiture s’était arrêtée à la porte du commissariat. Coche descendit le premier et tapa du pied pour se dégourdir les jambes. Il était d’une humeur charmante, les choses marchaient mieux qu’il n’aurait osé l’espérer. En quelques heures, il avait recueilli plus de renseignements, il avait entendu formuler plus d’erreurs qu’il ne lui en fallait pour rédiger ses deux premiers articles. Il remercia le Commissaire, et lui dit, très naturellement :