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Page:Level - L’Épouvante, 1908.djvu/163

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L’ÉPOUVANTE

événements prendront telle ou telle tournure, je vous donnerai de nouveaux détails… Un mot encore : Ne parlez à personne de votre correspondant mystérieux, et sur ce, Monsieur, j’ai bien l’honneur…

Coche raccrocha le récepteur, et se dirigea vers la porte.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Lorsque le Commissaire de police lut, le lendemain, l’article du Monde, il commença par sourire. Mais en arrivant aux dernières lignes, il fronça les sourcils et jeta le journal avec colère.

Malgré sa promesse, le reporter avait parlé des traces de pas. On n’y faisait encore qu’une faible allusion, mais il sentait bien que c’était là un ballon d’essai, et qu’on préciserait le lendemain. Pour que Coche ne parlât point de ce détail, il l’avait traité presque en ami ; il lui avait permis de voir ce qu’aucun autre journaliste n’avait vu, et voilà sa récompense ! Ce n’était point assez que le Monde eût donné la nouvelle du crime avant que lui, en eût été informé, il