Aller au contenu

Page:Level - L’Épouvante, 1908.djvu/211

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
206
L’ÉPOUVANTE

d’être libre pour n’être plus qu’une bête traquée qui, peu à peu, allait sentir se rétrécir tout autour d’elle, le cercle infranchissable des limiers…

À 8 heures du matin, Javel reprit sa faction devant le 16 de la rue de Douai. Il aurait pu monter tout simplement chez Coche, et parler à la femme de ménage ; il préféra éviter la concierge, et attendit sur le trottoir qu’elle sortît. Comme il est sans exemple qu’à Paris une concierge demeure plus d’une heure dans sa loge, surtout le matin, à l’heure où les cancans s’éveillent, il était sûr de pouvoir bientôt passer sans être vu. Quelques minutes plus tard, en effet, la concierge sortait. Il en profita pour entrer. Il ignorait à quel étage demeurait le journaliste, mais ce léger détail ne l’arrêta pas, et, sonnant à la première porte venue, il demanda :

— M. Coche, s’il vous plaît ?

— Ce n’est pas ici, c’est au quatrième.

— Je vous demande pardon…

Au quatrième, une vieille femme vint lui ouvrir :

— Monsieur est là ? fit-il du ton d’un homme