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Page:Level - L’Épouvante, 1908.djvu/303

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L’ÉPOUVANTE

crime ? Aux jours d’exécution, tous ceux que guette l’échafaud viennent regarder avidement comme s’ils voulaient apprendre à mourir. Au besoin de voir se mêlait chez ceux-ci l’effroyable plaisir de l’impunité, du triomphe qui les sauvait à tout jamais…

Arrêtés, ils essayèrent d’abord de nier, mais Coche avait repris tout son sang-froid et toute sa raison. Ses déclarations précises, les détails qu’il fournit sur leur marche, tout, jusqu’à la description qu’il donna de la blessure du plus grand les fit bégayer, se contredire… La femme, la première, balbutia un aveu, les hommes suivirent, et ce fut l’éternelle scène immonde et dramatique des complices se chargeant réciproquement. On retrouva dans leur taudis presque tous les objets volés et le couteau qui avait servi à égorger la victime. Alors l’aventure invraisemblable de Coche apparut claire — et au bout de quinze jours, il fut remis en liberté — non pas innocent pour la loi, mais gracié, en attendant que la Cour de Cassation eût révisé son procès.

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Lorsque, pour la première fois, il se trouva