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Page:Level - L’Épouvante, 1908.djvu/51

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L’ÉPOUVANTE

tage le plus sensationnel qui ait jamais été fait et dont le titre pourrait être :


« SOUVENIRS ET IMPRESSIONS D’ASSASSIN »


Toutes les portes dont jusqu’ici nul confrère n’a franchi le seuil s’ouvriront devant moi. Je connaîtrai la souricière, le panier à salade et les menottes. Je pourrai raconter, sans crainte de démenti, ce que vaut le régime des prisons, comment y sont traités les prévenus, par quels moyens un juge s’efforce d’arracher des aveux. Bref, je prononcerai, s’il est besoin, le réquisitoire le plus puissant et le plus juste contre ces deux forces redoutables qui se nomment la Police et la Magistrature ! Une idée suffit à la vie d’un homme. Si je ne deviens pas célèbre après celle-là, j’y veux perdre mon nom ! Coche, mon ami, à dater de cette seconde, pour le monde entier, tu es l’assassin du boulevard Lannes ! Le prologue est fini. Le premier acte va commencer. Attention !