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Page:Levoyageauparnas00cerv.djvu/271

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tends d’ici, je perçois déjà la rumeur croissante du bataillon ennemi, et ses clameurs confuses. C’est maintenant qu’il faut, sans en être requis ou supplié, que chacun, en guerrier d’expérience, sans céder à son impulsion, reste à son rang et garde son ordre de bataille, et qu’il fasse son devoir en vaillant soldat, jusqu’à ce que la mort ou la victoire s’en suive. »

À l’instant même, du côté du couchant parut la troupe innombrable de cette canaille barbare et aveugle. Aussitôt les nôtres poussent un cri de joie, et sans peur, ils répètent : « Aux armes, aux armes ! »

Ce cri fait retentir tous les alentours, et chacun, sans souci de la mort, s’empresse de courir aux armes.


CHAPITRE VII.

Ô toi, Muse guerrière, à la voix de bronze et à la langue métallique, quand tu chantes les exploits de l’impitoyable Mars ; ô toi, pour qui le genre humain s’épuise en fatigues ; ô toi, qui peux tirer ma plume de l’ignorance et de la misère ; ô toi, dont les mains sont percées et prodigues de faveurs,