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Page:Lewis Caroll - Alice au pays des merveilles, traduction Henri Bué.djvu/131

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ques instants et dit : « C’était un puits de mélasse. »

« Il n’en existe pas ! » se mit à dire Alice d’un ton courroucé. Mais le Chapelier et le Lièvre firent « Chut ! Chut ! » et le Loir fit observer d’un ton bourru : « Tâchez d’être polie, ou finissez l’histoire vous-même. »

« Non, continuez, je vous prie, » dit Alice très-humblement. « Je ne vous interromprai plus ; peut-être en existe-t-il un. »

« Un, vraiment ! » dit le Loir avec indignation ; toutefois il voulut bien continuer. « Donc, ces trois petites sœurs, vous saurez qu’elles faisaient tout ce qu’elles pouvaient pour s’en tirer. »

« Comment auraient-elles pu s’en tirer ? » dit Alice, oubliant tout à fait sa promesse.

« C’est tout simple — »

« Il me faut une tasse propre, » interrompit le Chapelier. « Avançons tous d’une place. »

Il avançait tout en parlant, et le Loir le suivit ; le Lièvre prit la place du Loir, et Alice