Aller au contenu

Page:Lichtenberger - La Petite Soeur de Trott.djvu/246

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
242
LA PETITE SŒUR DE TROTT



Mlle Lucette erre par le monde en quête d’aventures. Elle inspecte les meubles et les tapis. Elle en a assez de ses bêtes en caoutchouc et des choses vues. Elle a soif de l’inconnu, de l’inédit, peut-être du défendu. Et à mi-voix elle marmonne des espoirs confus et des vœux incompréhensibles. Tout à coup, ses yeux s’écarquillent. Là, par terre, s’étalent les ciseaux de maman ; les ciseaux interdits, fascinants, tentateurs, fruit défendu. Toison d’or fabuleuse !… Les ciseaux ! Maman lit et ne se doute de rien. En elle-même Mlle Lucette conclut un marché. Elle va toucher les ciseaux, ce qui est défendu, et puis tout à l’heure on lui donnera une pichenette. Elle y gagne. Mlle Lucette s’assied, touche, tri-