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Page:Lichtenberger - La Petite Soeur de Trott.djvu/65

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V

MADEMOISELLE LUCETTE


Quand on demande à Trott si sa petite sœur est bien gentille et s’il s’amuse beaucoup avec elle, il répond en hochant la tête d’un air capable et supérieur :

— Lucette est bien gentille, mais, vous comprenez, ce n’est pas amusant de jouer avec elle. Elle ne pense à rien du tout.

Et quand il dit cela, Trott, sans qu’il s’en doute, est d’une effroyable injustice. Car il n’y a pas de cerveau de métaphysicien abstrus ou de prestigieux calculateur qui travaille avec autant d’intensité que celui de Mlle Lucette. Et depuis le jour où elle