— Es-tu déjà morte une fois ?
— Comment vivrais-je donc autrement !
— Vis-tu ici toute seule ?
— Un vieillard vit dans notre maison, mais je connais beaucoup de gens qui ont déjà vécu.
— Consens-tu à rester auprès de moi ?
— Ne sais-tu pas que je t’aime !
— D’où me connais-tu ?
— Oh, depuis très longtemps ; ma mère précédente, elle aussi, m’a toujours parlé de toi.
— As-tu encore une mère ?
— Oui, mais c’est au fond la même.
— Comment se nommait-elle ?
— Marie.
— Qui était ton père ?
— Le comte de Hohenzollern.
— Je le connais aussi.
— Comment ne le connaîtrais-tu pas puisqu’il est aussi ton père ?
— Mon père est à Eisenach.
— Tu as des parents en plus grand nombre.
— Où allons-nous ?
— Toujours vers la maison ».
Ainsi des perspectives pleines de mystère s’ouvrent à nos yeux étonnés à mesure que nous descendons dans les régions nouvelles du Moi qui s’étendent maintenant devant Ofterdingen. Peu à peu nous apprenons que Mathilde est identique à la