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Page:Linné - Système de la nature (1793).djvu/148

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Les Betes Fauves. Belette.

frayée ſubitement elle eſt frappée d’épilepſie ; elle eſt jolie, lorſqu’elle eſt apprivoiſée ;[1] la femelle met bas au printems ſix a huit petits & même davantage.

XVII. Le Quiqui. Muſtela quiqui.

Pieds fendus ; pelage brun ; muſeau en forme de coin.

Molina hiſt. nat. Chil. L. IV. p. 158.

Il habite au Chili, ſous terre, ſe nourrit de rats & de ſouris. Il eſt fort ſauvage.

Les belettes ſe rapprochent des loutres par pluſieurs caractères : par leur corps allongé, d’égale groſſeur ; leur jambes courtes ; leur poil luiſant ; leurs ongles non retractibles ; elles ſe gitent dans des trous, rodent & font leur chaſſe, d’ordinaire pendant la nuit ; mais les loutres vivent continuellement ou dans l’eau ou près de l’eau, nagent deſſus ou ſous cet élement, & ſe nourriſſent, principalement de poiſſons ; celles-ci ne grimpent point, mais s’élancent en recourbant leur corps & étendant la queue, comme les belettes ; leur tête eſt plus groſſe, & elles ont la langue garnie de pointes molles. Les loutres ont cinq dents molaires de chaque côté des mâchoires, les belettes en ont quatre de chaque côté de la mâchoire ſupérieure & cinq des deux côtés de l’inférieure, ou cinq en haut & ſix en bas des deux côtés des mâchoires. Doit-on par ces conſidérations ſéparer les belettes des loutres & en faire deux genres diſtincts ?

  1. Ce qui ſans doute eſt fort difficile.