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Page:Liskenne, Sauvan - Bibliothèque historique et militaire, Tome 1, 1835.djvu/9

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bles qu’on le pense communément. Les ouvrages qu’ils nous ont laissés, et dans lesquels les grandes opérations de l’offensive et de la défensive sont développées avec un ordre admirable, offrent une lecture aussi instructive qu’intéressante. Xénophon, Polybe, César, Arrien, animent pour ainsi dire les mouvemens qu’ils décrivent, tant ils le font avec justesse ; les harangues de Périclès, dans Thucydide, suffiraient seules pour former un homme d’état.

Les feuilles qui précèdent ces livres immortels, sont le relevé de quelques notes écrites par l’un des éditeurs, et pour son usage, vers une époque déjà éloignée. On doit les considérer comme une simple préface, ou si l’on veut comme une introduction. Les personnes qui ont fait quelque étude des historiens militaires, et pour qui ces notes deviennent une réminiscence, comprendront encore les motifs qui ont pu engager à les placer ici, et surtout pourquoi l’on s’est attaché de préférence aux ordres de bataille. Cette matière n’est certainement pas neuve ; toutefois on sait qu’en fait de livre de science, il ne s’agit pas de reconnaître si l’auteur répète ce qu’on a dit avant lui, mais bien s’il en présente une application juste, s’il sait le rendre plus lumineux, s’il y a joint enfin quelques vues nouvelles.


Charles LISKENNE.