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Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/14

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" La lutte engagée entre Paris et Versailles est de celles qui ne peuvent se terminer par des compromis illusoires ; mais l’issue n’en saurait être douteuse. La victoire, poursuivie avec une indomptable énergie par la garde nationale, restera à l’idée et au droit.

" Nous appelons à la France avertie que Paris en armes possèdes autant de calme que de bravoure, qu’il soutient l’ordre avec autant d’énergie que d’enthousiasme, qu’il se sacrifie avec autant de raison que d’héroïsme, qu’il ne s’est armé que par dévouement pour la liberté et la gloire communes.

" Que la France fasse cesser ce sanglant conflit. C’est à la France à désarmer Versailles par une manifestation solennelle de son irrésistible volonté.

" Appelée à bénéficier de nos conquêtes, qu’elle se déclare solidaire de nos efforts ; qu’elle soit notre alliée dans ce combat qui ne peut finir que par le triomphe de l’idée communale ou par la ruine de Paris.

" Quant à nous, citoyens de Paris, nous avons mission d’accomplir la révolution moderne la plus large et la plus féconde de toutes celles