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Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/212

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nombre, un cinquième au plus furent frappés par les projectiles durant le combat.

Après les tueries devaient venir les bénédictions des prêtres ; c’est dans l’ordre. Le 27 mai, l’Assemblée nationale était invitée par son président à assister le lendemain 28 mai, jour de la Pentecôte, à des prières publiques solennelles. Pendant que les oraisons des députés montaient vers le dieu des armées, les fusillades sans fin de Paris célébraient aussi la Pentecôte du prolétariat.

Enfin, on lut dans tous les journaux :

« Dimanche 4 juin 1871, fête de la Très-Sainte Trinité, une quête aura lieu à tous les offices de ce jour en faveur des orphelins de la guerre.

» Cette quête sera faite à la grand’messe et aux vêpres par Mme Thiers, présidente de l’œuvre, et par la maréchale de Mac-Mahon, vice-présidente. »

Ces dames quêtant pour les orphelins que leurs maris venaient de faire !