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Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/260

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dont la feuille fut suspendue aussitôt. M. Garlier, osa féliciter Victor Hugo de sa « noble et généreuse protestation. » La Belgique, le pays d’Artevelde, expulsa Victor Hugo comme elle avait chassé Proudhon. Sa maison fut assiégée pendant la nuit par une bande poussant des cris de mort et cassant les vitres à coups de pierre. Il dut se réfugier en Hollande.

La presse de la bourgeoisie, la seule tolérée, tient une large place dans ces journées. Nous la citerons longuement. Elle atteste l’ignorance et la décomposition profonde du parti dont elle fut le miroir fidèle. La Commune l’avait supprimée, contrainte par les nécessités de la défense ; mais elle avait respecté la personne des journalistes, même les plus hostiles. — (L’on sait que l’arrestation de Chaudey fut motivée par les événements du 22 janvier, et, chose incroyable elle eut lieu au moment où il défendait dans le Siècle les idées fédéralistes !) — Dès l’entrée des troupes, dans un article intitulé : Entreprise générale de balayage parisien, un journal proposa de fusiller immédiatement les membres de la Commune, les chefs de l’insurrection, les membres des comités, des délégations, les journalistes sympathiques à la révolution du 18 mars, etc., etc., de déporter tous les gardes na-