Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/318

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brigand Verdure, la proxénète de profession et d’expérience, pourvoyait un jour à la lubricité avinée de l’incendiaire en chef de Paris. Certains objets ignobles, trouvés en nombre dans cette Mairie souillée, prouvent d’ailleurs toute la prudence de ce Faublas de la basse démagogie dans la débauche :

« Au citoyen Delescluze.

» Je certifie que la nommée Henriette Dubois est dans un état de santé et de propreté qui ne laisse absolument rien à désirer.

» Paris, le 5 mai 1871.
» Citoyenne Verdure »


Et voilà ce que valaient les plus illustres d’entre les régénérateurs de l’humanité.

(Gaulois, 18 juin.) (Sans signature).


(Note 9.)


Dernières nouvelles de Versailles.
Lundi 29 mai, 10 heures du matin.

Paris est écrasé. L’insurrection décapitée roule dans le sang de ses défenseurs. Le carnage farouche, implacable, frappant en aveugle et sans relâche, achève la victoire des amis de l’ordre.

Nous déportons, nous fusillons tout, même les prisonniers blessés à mort.

Nos bons amis, les Prussiens à Saint-Denis, les rois chacun dans son pays respectif, arrêtent et livrent à notre vengeance les rares fugitifs qui essaient d’échapper à la mort. Hurrah ! Paris est écrasé, détruit, vaincu ! L’ordre règne. Les honnêtes gens ont repris le dessus.

Deux cent mille scélérats, en proclamant la Com-