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Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/45

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soit pas infécond ; si vous voulez vivre libres dans la France libre et égalitaire ; si vous voulez épargner à vos enfants et vos douleurs et vos misères, vous vous lèverez comme un seul homme, et devant votre formidable résistance, l’ennemi, qui se flatte de vous remettre au joug, en sera pour la honte des crimes inutiles dont il s’est souillé depuis deux mois.

« Citoyens, vos mandataires combattront et mourront avec vous, s’il le faut ; mais, au nom de cette glorieuse France, mère de toutes les révolutions populaires, foyer permanent des idées de justice et de solidarité qui doivent être et seront les lois du monde, marchez à l’ennemi, et que votre énergie révolutionnaire lui montre qu’on peut vendre Paris, mais qu’on ne peut ni le livrer ni le vaincre.

« La Commune compte sur vous, comptez sur la Commune ! »

Aveu tardif de l’incapacité des officiers et des états-majors. Le moment était enfin venu où l’on allait comprendre l’importance de cette discipline que la Commune et le Comité confondaient avec le militarisme et sans laquelle les Versaillais, malgré leur nombre, n’auraient jamais triomphé de Paris.

Cette proclamation avait le tort de ne pas