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Page:Lissagaray - Les huit journees de mai, Petit Journal Bruxelles, 1871.djvu/73

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» Nous proposons à l’héroïque peuple armé qui nous a nommés, nous proposons aux hommes égarés qui nous attaquent, la seule solution capable d’arrêter l’effusion du sang, tout en sauvegardant les droits légitimes que Paris a conquis :

» 1° L’Assemblée nationale, dont le rôle est terminé, doit se dissoudre ;

» 2° La Commune se dissoudra également ;

» 3° L’armée dite régulière quittera Paris et devra s’en éloigner d’au moins vingt-cinq kilomètres ;

» 4° Il sera nommé un pouvoir intérimaire, composé des délégués des villes de 50,000 habitants. Ce pouvoir choisira parmi ses membres un gouvernement provisoire, qui aura la mission de faire procéder aux élections d’une Constituante et de la Commune de Paris ;

» 5° Il ne sera exercé de représailles ni contre les membres de l’Assemblée, ni contre les membres de la Commune, pour tous les faits postérieurs au 26 mars.

» Voilà les seules conditions acceptables.

» Que tout le sang versé dans une lutte fratricide retombe sur la tête de ceux qui les repousseraient.