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Page:Liszt - Pages romantiques, 1912, éd. Chantavoine.djvu/37

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ciaux par leur scurrilité et leur critique) voulait bien se charger de rédiger en français intelligible l’imbroglio d’argumentations infailliblement concluantes en question, elle me rendrait sans doute un précieux service, et ma reconnaissance et ma gratitude lui seraient acquises à l’avance.

Lorsque enfin on m’aura appris quelles sont les exagérations, la phraséologie et les folles tendances incriminées et condamnées, je pourrai à mon tour, si toutefois il y a lieu, en essayer la justification et appeler de la décision des susdits très honorables et très honorés collègues à un tribunal supérieur, le public, dont le bon sens se dégage graduellement de la tutelle des coteries, et casse insolemment les arrêts de leur juridiction niaise et brutale. D’ici là, en attendant qu’il me soit notifié clairement ce en quoi j’ai délinqué, je ne puis qu’opposer une simple fin de non-recevoir aux brillantes sérénades de non-sens paraphrasées dont ces messieurs me font les honneurs, et que je me reconnais tout à fait incapable de réduire à des termes précis et admissibles dans une discussion sérieuse.

Mais j’ai hâte d’arriver à des objections plus dignes de fixer notre attention. Des esprits graves et réfléchis les ont élevées ; elles tiennent, pour ainsi dire, aux entrailles même du sujet qui nous occupe : je crois donc ne pouvoir mieux faire que de les reproduire et de m’y arrêter : ce sera d’ailleurs pour moi une occasion de donner plus d’extension et de netteté à des idées que jusqu’ici je n’ai pu que