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Page:Locke - Du gouvernement civil, 1795.djvu/237

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par M. Locke.

fédératif : pourvu qu’on entende la chose, il est assez indifférent de quel mot on se serve pour l’exprimer.

V. Ces deux pouvoirs, le pouvoir exécutif, et le pouvoir confédératif, encore qu’ils soient réellement distincts en eux-mêmes, l’un comprenant l’exécution des loix positives de l’état, de laquelle on prend soin au-dedans de la société ; l’autre, les soins qu’on prend, et certaine adresse dont on use pour ménager les intérêts de l’état, au regard des gens de dehors et des autres sociétés ; cependant, ils ne laissent pas d’être presque toujours joints. Pour ce qui regarde en particulier le pouvoir confédératif, ce pouvoir, soit qu’il soit bien ou mal exercé, est d’une grande conséquence à un état ; mais il est pourtant moins capable de se conformer à des loix antécédantes, stables et positives, que n’est le pouvoir exécutif ; et, par cette raison, il doit être laissé à la prudence et à la sagesse de ceux qui en ont été revêtus, afin qu’ils le ménagent pour le bien public. En effet, les loix qui concernent les sujets entre eux, étant destinées à règler leurs actions, doivent précéder ces actions-là : mais qu’y