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Page:Locke - Du gouvernement civil, 1795.djvu/358

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Du Gouvernement Civil,

droit, lorsqu’il vient à avoir le dessus, de le punir, soit à cause de la rupture de la paix, ou à cause des malheurs qui sont provenus de l’état de guerre. Barclay, dans un autre endroit, s’accorde mieux avec lui-même, et raisonne plus juste, lorsqu’il nie qu’il soit permis, en aucun cas, de résister à un Roi. Il pose pourtant deux cas, dans lesquels un Roi peut perdre son droit à la royauté. Voici comme il parle sur ce sujet[1].

Quid ergo, nulline casus incidere possunt quibus populo sese erigere atque in Regem impotentius dominantem arma capere et invadere jure suo suâque authoritate liceat ? Nulli certe quandiu Rex manet. Semper enim ex divinis id obstat, Regem honorificato ; et qui potestati resistit, Dei ordinationi resistit : Non aliàs igitur in eum populo potestas est quam si id committat propter quod ipso jure rex esse desinat. Tunc enim se ipse principatu exuit atque in privatis constituit liber : hoc modo populus et superior efficitur, reverso ad eum sc. jure illo quod ante regem inauguratum in inter[regno]

  1. Contra Monarchom. lib. III, ch. 16.