Aller au contenu

Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/146

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Nous entrons à la douane. Il sait qui nous sommes, pardi !

— Vous allez à Belem ? demande-t-il.

— Oui, et c’est tout ce que nous avons à déclarer.

— Eh bien ! allez-y ! fait le vieux bonhomme.

Il nous reste quatre milreis et cinq grammes d’or en tout, pour tout et pour trois. La première station de chemin de fer est à Santa-Izabel, à soixante kilomètres. Une fois par semaine seulement une auto relie les deux villes. Coût : dix milreis chaque place. Nous courons tout Vigia à la recherche d’un emploi. Nous entrons dans une scierie. On ne veut pas de nous. C’est l’Autre qui doit nous faire du tort, tellement il a l’air de vouloir mourir. Nous le couchons dans une impasse. Nous repartons. Pas de travail au port ; ce n’est d’ailleurs qu’un appontement. Un tailleur chinois ne veut pas de nous ; pourtant, nous savons coudre. On s’informe s’il y a des