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Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/186

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On se lève tous trois. Il est dix heures. Nous cheminons sans souci vers le port de Para. On y arrive. La prison avait fait porter nos bagages. Je reconnais à la douane ma vieille besace de Guyane. Je me baisse pour la charger ; l’agent 29 se précipite et me la prend des mains. Je regarde partir avec attendrissement, manié non sans respect par le représentant de la loi, le dernier instrument de mon évasion !

L’Ilabera est tout illuminé. Je trouve le bateau admirable. Après les pirogues d’Acoupa et de Strong, vous pensez ! Nous gravissons la coupée. Soudain, l’agent 29 opère un redressement prodigieux, M. Luiz s’incline : le préfet de police et ses deux adjoints sont sur le pont qui m’attendent.

— Dites-moi, mon vieux Dieudonné, n’est-ce pas un tout petit peu fort, cette dernière affaire-là ?

Le visage de l’évadé marqua un grand étonnement.