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Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/48

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« L’évasion est une science. » C’est vrai. Mais c’est une science où le hasard et l’inconnu commandent.

Le plus grand des hasards est de réunir les compagnons de la tragique aventure. Au bagne, on ne choisit pas ses amis, on les subit. Impossible de s’évader avec des hommes de son choix. Etes-vous à Cayenne ? Vos camarades sont aux îles, sur le Maroni. Il faut se contenter de ce que l’on trouve, éliminer les gredins, chercher ceux qui ont de l’argent, prendre les marins qui connaissent le chemin du Brésil ou du Venezuela, se méfier des mouchards. Ce ne sont pas les gardiens qui gardent les forçats au bagne, ce sont les forçats qui se gardent mutuellement !

Le jour suivant, je constituai ma troupe.

À midi, nous étions six pour la « Belle ».

Le premier, on l’appelait Menœil, une « mouche-sans-raison » lui ayant