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Page:Londres - Adieu Cayenne.djvu/96

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Quand ils sont le nombre qu’il faut, ils se mettent à se balancer, le singe de queue attrape une branche de l’autre côté de la crique. Le pont suspendu est établi. Toute la tribu le traverse, dos en bas. Quand elle a passé, le singe de tête, celui qui soutenait la guirlande, lâche tout. Et le « pont » ainsi détaché franchit l’eau redoutée.

Mais nous n’étions pas ici pour regarder jouer les singes. Le matin du second jour, nous décidons d’agir.

Jean-Marie connaît la région. Il a travaillé sur la route. Il part à la recherche d’êtres humains.

Moi, je reste au point. Je fais bien remarquer à Jean-Marie que ce point est nord.

— Vous aviez une boussole ?

— Pas besoin ! La mousse vous guide en forêt. Direction nord : mousse sur les troncs ; rien : direction sud.

Je reste seul. Je ne perds pas mon temps, j’organise un petit buffet froid.