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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/114

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L’ÂME QUI VIBRE


VI

Pourtant, on vous dit sans vertus. Eh ! le sait-on ?
Savent-ils seulement, ces mauvais, que vous l’êtes
Sans vertus ? Vous, sans vertus ! Les doux prophètes
D’un avenir prochain basé sur le pardon !

Mais tous ces gens de peu de sens, que croient-ils donc ?
Que croyez-vous qu’ils sont les enfants que vous faites ?
Ils ne sont que l’effet des amours satisfaites,
Et les amours, me semble, ont toutes même fond !

Mais il faut l’oublier et n’accabler personne ;
Il faut avoir au cœur l’amour du bien pour tous,
Pour la main qui reprend et pour la main qui donne.

Et même, il serait grand, pour des cœurs comme vous,
De trouver une excuse à celui qui vous damne,
Et des airs de clémence à l’arrêt qui condamne.