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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/130

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L’ÂME QUI VIBRE


V

Mais, si, pour reposer tranquille
Dans la paix de ton caveau noir,
Tu demandes, Petite, à voir
Ceux que tu laissas dans ta ville ;

Regarde, et sois heureuse enfin,
Regarde au sommet de la route
Deux êtres qui s’aiment, sans doute,
Puisqu’ils vont la main dans la main.

Tu sauras qu’à ton heure extrême
Leurs yeux n’étant pas dans les tiens
Pour te déverser leurs soutiens,
rls n’en ont eu que plus de peine.

Mon Dieu ! J’ai dit : « Ils n’en ont eu ! »
Comme si l’enfant, jeune à peine,
Avait pu comprendre sa peine.
J’ai dit pourtant : « Ils n’en ont eu ! »