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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/138

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IX

L’HORLOGE

L’horloge qui trouvait écho dans sa voix tendre,
Sonne toujours pareil sans se douter jamais
Que je suis maintenant seul à pouvoir l’entendre.

L’horloge ne sait pas qu’elle fait désormais
À chaque tintement pleuvoir un peu de cendre
Sur mon cœur où, déjà, la cendre fait sommet.

S’aperçoit-elle même, en frappant sa cadence,
Qu’autrefois on comptait ses coups de timbre à deux,
Mais que, depuis l’hiver, elle sonne en silence ?

Ô voix de ma jeunesse et de mon âge heureux !
Pourquoi n’es-tu plus là pour m’épeler les heures
Qui descendent le soir du cadran lumineux ?