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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/147

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TOUSSAINT


Mais pourquoi donc, mon Dieu ! dépenser tant de vie !
Que m’importe, après tout, ce que font les vivants ?
Puisque je n’irai pas, ce jour, grossir leurs rangs,
Puisque je resterai dans ma chambre garnie.

Et puis, pour la revoir, ai-je besoin, d’ailleurs,
D’aller au cimetière ou d’attendre une fête ?
A-t-elle été pour rien l’amante d’un poète ?
Et n’est-elle enterrée au caveau de mon cœur ?