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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/45

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LA CHANSON DU CŒUR


Qu’un corps, par l’amour, amaigri
S’en vienne à moi pour me le dire,
Je n’aurai qu’un éclat de rire.
Mon cœur est un sceptique aigri.

S’il vient me plaindre sa douleur
Ce maigre corps de femme tendre,
J’en profiterai pour le prendre :
Mon cœur est un tyran sans cœur.

je fais mieux le mal que le bien,
Ma conscience est de large étoffe,
Mon cœur est un vieux philosophe
Qui prend le chagrin comme il vient.