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Page:Londres - L’Homme qui s’évada, 1928.djvu/170

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Russe nous prête dix milreis. Je vais acheter une chemise pour moi et Jean-Marie.

… Ça fait deux chemises, alors.

— Une seule. On la mettra tour à tour, suivant les visites que nous aurons à rendre. Jean-Marie est fort ; je suis maigre. Je choisis la chemise entre les deux I Je reviens. Rondière nous fait manger du pain et du beurre. Je sors pour chercher du travail.

Je vois : Fabrique de meubles, Casa Kislanoff et Irmaes. Je me présente. On m’embauche. À une heure de l’après-midi, j’avais le rabot à la main.

J’achète des vêtements à prestâcoes, à tempérament.

Le lendemain, je suis beau. Je fais embaucher Jean-Marie. On est beau tous les deux !

Je loue une chambre. Je ne suis plus le forçat Eugène Dieudonné, mais M. Michel Daniel, ébéniste. Michel Daniel, parce que tout le monde se nomme Michel et tout le